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Le Blog des Depadiens
12 mars 2007

Emission France culture

Dans le cadre de son émission: La fabrique de l'Histoire, France Culture a consacré quatre émissions au thème  "Enseignement pour tous". Je vous livre le contenu de ces émissions ainsi que leurs podcasts.

Lundi 5 mars: d_mocratisation
En proche liaison avec la journée de mercredi que France Culture passera au Collège de France, la Fabrique de l'histoire _photoaborde toute la semaine, sous divers angles, la question de l'enseignement et de ses réformes récentes qui ont amené à une indéniable démocratisation du savoir dans la France contemporaine (avec quelques limites et réserves bien sûr, qui font débat...).

Pour le grand entretien du lundi, parole est donc donnée à un éminent spécialiste de ces questions, Antoine Prost, historien, qui travailla également pour le gouvernement de Michel Rocard, sur l'enseignement, ses évolutions, ses statistiques.

Avec lui, on passe brièvement en revue quelques grandes constantes du rapport à l'enseignement depuis Jules Ferry. Mais on se penche surtout sur les quarante dernières années en ce qu'elles ont amené le plus grand nombre au savoir : perceptions, (r)évolutions (les Héritiers de Bourdieu et Passeron en 1964), méthodes, rapports et réformes sous l'impulsion des ministres de l'Education nationale... beaucoup de permanences.
Avec lui on voit comment se construit le projet inchangé d'une éducation pour le plus grand nombre et à quelles réalités pratiques il se heurte.
Antoine Prost.  Il est historien, professeur à l'Université de Paris 1 - Sorbonne

Mardi 6 mars: CapelleFouchet
Parcourant quelques-unes des étapes au cours desquelles l'enseignement s'est peu à peu ouvert au plus grand nombre, retour aujourd'hui sur l'importante réforme qui mit en place le Collège d'Enseignement Secondaire dans les années 60.

1963, la réforme Capelle-Fouchet : en marche vers la démocratisation de l'enseignement, un documentaire de 39015_photoSéverine Liatard et Véronik Lamendour.
Après la seconde guerre mondiale, l'heure est à la mise en œuvre de plusieurs réformes dans le domaine de l'enseignement pour atténuer les inégalités sociales, notamment entre ceux qui entrent en 6e et les autres qui restent dans les cours complémentaires. En la matière, le plan Langevin Wallon de 1947 est précurseur.
Le projet Billières de 1958, qui n'atteint pas l'étape de la discussion, prévoit la prolongation de la scolarité jusqu'à 15 ans et la création d'un cycle d'observation pour les classes de 6e et 5e. La réforme Berthoin de 1959 reprend les anciens projets de tronc commun, de cycles d'observation et prolonge la scolarité obligatoire jusqu'à 16 ans. Cette réforme donne un coup d'envoi à l'essor de la scolarisation.
Le recteur Capelle nommé à la Direction générale des programmes scolaire souhaite au début des années 60 aller plus loin en créant des établissements polyvalents, les CES (Collège d'enseignement secondaire) où tous les élèves pourront suivre l'une des trois filières : la filière moderne, la filière longue et la filière technique. Pour lui, la démocratisation est inéluctable. Des oppositions se font sentir aussi bien du côté du gouvernement (Pompidou est violemment hostile au tronc commun), que du côté des professeurs qu'il s'agisse des instituteurs, des certifiés ou des agrégés. En tout état de cause, la réforme Capelle annonce celle du collège unique initié par René Haby une dizaine d'années plus tard.
Avec les témoignages de Pierre Quentin (ancien collaborateur de Capelle), Louis Astre (FEN, Fédération de l'éducation nationale), André Ouliac (SNI, Syndicat national des instituteurs) et Guy Georges (SNI).le documentaire est suivi par une discussion en compagnie de Claude Lelièvre (professeur d'histoire de l'éducation à l'Université Paris 5) et Jean-Michel Chapoulié.( professeur émérite à l'Université de Paris 1)

Mercredi 7 mars: collegedefrance
A l'occasion de la journée spéciale que France Culture passe au Collège de France, la Fabrique de l'histoire vous propose en direct une balade radiophonique au cœur de ce monument du Quartier Latin, en compagnie de l'historien Christophe Charle.
Une promenade donc pour retracer l'histoire de l'institution...
A l'origine en effet le Collège de France est voué à l'enseignement comme la Sorbonne, mais il veut peu à peu rompre avec le corporatisme des clercs pour se consacrer à la nouveauté. Il veut être un lieu d'innovation, un contre pouvoir intellectuel.
Il devient progressivement cet établissement d'enseignement supérieur mais sans étudiant officiel, et presque "sans professeur" au sens classique du terme.
Le parcours vous invite donc à déambuler dans quelques cours et salles du Collège de France (cour Guillaume Budé sur la rue Saint-Jacques, amphithéâtre Maurice Halbwachs, salle des professeurs et ses portraits, salle des signatures, Cour d'Honneur avec la statue de Champollion...) pour y évoquer quelques grands fantômes de son prestigieux passé, tel Michelet, et quelques éléments représentatifs des évolutions actuelles, l'organisation des bibliothèques par exemple
Invité:
Christophe Charle: historien, spécialiste de l'histoire des intellectuels
Christine Castelnau: ingénieur étude au Collège de France
Marie-Renée Cazabon: dirige la bibliothèque du collège de France
Jacques GLowinski: ancien administrateur au collège de France

Jeudi 8 mars: educpop
Enseignement pour tous ?
Un dernier temps pour cette semaine spéciale avec un débat animé qui tourne autour de la notion d'"éducation populaire".
L'éducation populaire, grand mouvement en faveur de l'apprentissage à tout âge, pour les individus issus de tous les milieux sociaux , qui connut son heure de gloire dans l'immédiate après-guerre avec la multiplication d'associations et mouvements dont le projet est le partage des connaissances.
Mais jusqu'où remontent les ramifications du mouvement ? de nombreux prémices dès le 19e...
Et quelle est l'articulation de l'éducation populaire avec les transformations dans le temps de l'école ?
Enfin, quelle évaluation pour l'éducation populaire et pourquoi une relative désaffection pour ces principes depuis les années 1970 ?
Principes de l'éducation populaire et grands enjeux de l'historiographie contemporaine, les archives notamment, pendant cc19a219021439d5e651372f2411cfabune heure, sur ce thème...
Invité:
Francoise Tétard: historienne spécialiste de l’histoire de l’éducation, ingénieur au CNRS (Centre d'histoire sociale du XXe siècle de l'Université de Paris 1).
Jean- Noël Luc: historien spécialiste de l’histoire de l’éducation (XIXe – XXe siècle), professeur à l'Université de Paris 4.
Nicolas Palluau: historien, spécialiste des mouvements de jeunesse et du scoutisme en particulier.
Valérie Brousselle:conservatrice des archives du Val-de-Marne.

L'école de plein air, une expérience pédagogique et architecturale dans l'Europe du XX siècle.
Anne- Marie Châtelet, Dominique Lerch, Jean-Noël Luc (dir.), 2003

"L’histoire des écoles de plein air se situe au carrefour de l’histoire de l’école, de l’enfance, de la médecine, de l’architecture et de la ville. Cette institution naît avec le XXe siècle. Destinée à des enfants pré-tuberculeux, elle s’ouvre ensuite à d’autres publics : enfants affaiblis, atteints de déficiences physiques ou mentales, enfants des quartiers populaires. Des pédagogues novateurs rejoignent les médecins pour concevoir une institution qui associe une pédagogie particulière, des soins spécifiques et une alimentation rationnelle. Des architectes multiplient les projets et réalisent plusieurs bâtiments emblématiques, comme l’école de plein air d’Amsterdam de J. Duiker ou celle de Suresnes de E. Beaudouin et M. Lods. Ces écoles apparaissent, à travers les dix pays européens ici évoqués, comme un laboratoire pédagogique, un lieu de développement de la médecine préventive, un instrument d’une politique municipale de l’enfance et un espace d’innovation architecturale."

dedpad bordeaux

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